Creutzfeld jacob

CREUTZFELD-JAKOB : ON N'EST PAS TIRÉS D'AFFAIRE
À peine vous avais-je envoyé ma dernière lettre sur le retour annoncé des farines animales
(voir ici) que j’ai appris qu’un nouveau cas de Creutzfeldt-Jakob venait d'être détecté en
France. Ce nouveau malade du variant "vMCJ" est le 26ème en France depuis 1996 et le
premier cas depuis 3 ans !

Cette annonce tombe alors qu’un nouveau cas de vache folle aussi a été découvert aux Etats-
Unis, en Californie, en avril. Vache folle, Creutzfeldt-Jakob… l’actualité est têtue, et tout cela
pue ! Le prion est toujours là, dans les mangeoires, dans nos assiettes et peut-être même
dans les gélules d’origine animale de certains médicaments voire de compléments
alimentaires…
Les technocrates européens peuvent nous raconter ce qu’ils veulent : ces événements prouvent bien que la page de la vache folle n’est pas tournée et que la plus grande vigilance s’impose si l’on ne veut pas revivre une crise sanitaire qui a coûté la vie à 215 Européens. et bientôt 216 ! Car cette maladie tue inexorablement. Et vu sa faible incidence donc le peu de profits qu’ils pourraient tirer d’un traitement, elle n’intéresse pas les laboratoires. Seuls quelques chercheurs tentent de trouver la parade mais pour l’heure, il s’agit de traitements symptomatiques qui ne font qu’améliorer la « qualité de vie » (sic) des personnes atteintes de cette démence fatale. L’Américain Stanley Prusiner, qui a reçu le prix Nobel pour avoir décrit le prion, a démontré l’utilité de deux « vieilles » molécules pour enrayer la maladie… chez la souris. Il s’agit d’un antipaludéen, la quinacrine, et d’un neuroleptique, la chlorpromazine. C’était au début des années 2000. Silence radio depuis… Une autre molécule, la dapsone, utilisée d’habitude contre la lèpre, s’est aussi montrée efficace contre le prion chez la souris. Cette piste aussi semble avoir été abandonnée. En réalité, même si l’on trouvait un traitement curatif, il ne servirait sans doute pas à grand
chose. La maladie est difficile à diagnostiquer et elle ne peut l’être sûrement qu’à un
stade de démence avancé, par ponction, quand on détecte dans le liquide céphalo-
rachidien la protéine 14-3-3, qui est un marqueur d’une mort très rapide des neurones…

Autant dire qu’il est trop tard.
Aujourd’hui, des chercheurs français misent sur un antibiotique, la doxycycline, qui pourrait augmenter la durée de survie des malades. Un essai thérapeutique est en cours. On ne sait plus vers où chercher, ni quel sponsor pharmaceutique trouver. Pas de traitement donc, ni conventionnel, ni naturel (ce qui ne m’étonne guère vu le caractère si peu naturel de cette maladie). Et de toute évidence, des failles dans les dispositifs de contrôle de la filière bovine. Un
relâchement ? Comment expliquer autrement ce qui se passe aujourd’hui ? La vMCJ est liée à
l’ingestion de produits bovins contaminés, comme la cervelle, et des cas de transmission par
transfusion sanguine ont aussi été révélés. En amont, on sait bien que des éleveurs ont gardé
des stocks importants de farines animales contaminées qu’ils continuent à utiliser,
malgré les interdictions, pour des raisons économiques.

Et comme je vous le disais la semaine dernière, le Conseil national de l’alimentation (CNA)
dépendant du ministère de l’Agriculture, reconnaît ouvertement que les Européens
consomment « des aliments importés, notamment d’Amérique du Sud, contenant des
farines animales »
. De quoi parle-t-il ? Le CNA se garde bien de donner des indications
précises sur ces aliments qui semblent défient linterdiction officielle au vu et au su des
autorités. Et il n’aurait sans doute pas commis ce communiqué sur les farines animales s’il
avait su que des cas de vache folle et de Creutzfeldt-Jakob réapparaîtraient quelques mois
après ses fanfaronnades.
Après cela, la Commission européenne aura doublement du mal à rouler dans la farine les plus informés d’entre nous. De nouveaux cas de vache folle ou de cas humains ncontinueront à apparaître. Mais cela ne l’empêchera pas de poursuivre ses discussions sur ce projet de réintroduction aux enjeux éminemment économiques. Et l’économique prime sur tout, le politique comme le social et a fortiori comme la santé. D’où l’urgence pour nous tous de sortir le carton rouge face à Bruxelles. D’où l’urgence pour moi de vous informer au mieux sur les discrètes tractations menées au niveau européen. D’où l’urgence de porter le débat sur la place publique. Certains de ceux qui reçoivent ce courrier ont déjà signé la pétition contre le retour des farines animales en Europe. L'avez-vous fait ? Vous doutiez qu’il y ait là une réelle menace ? Vous pensiez peut-être que tout cela était derrière nous ? Ne vous laissez pas abattre : la pétition est toujours en ligne. Il vous suffit de cliquer ici pour dire stop à un projet dément et pour rappeler à nos
gouvernants européens que seul l’application du principe de précaution, s’impose ici, faute de
mieux. Pour demander l’application stricte de l’interdiction des farines animales et des
contrôles drastiques.
Faites comme 3 047 d’entre nous déjà, refusez d’être traité comme des veaux, signez ici. Dominique Vialard

Source: http://www.amavie.info/uploads/lettres/creutzfeld.pdf

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