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Cahier Médecine
Pr Jean-Paul
Richalet.
Recommandations
2 Limitez vos efforts en début de séjour.
Hôpital Avicenne
pouR une épReuve
de Bobigny AP-HP
Les deux premiers jours, il faut se contenter université Paris 13.
d’ultRa-enduRance
de marches tranquilles en s’hydratant largement Professeur
en haute altitude
(pas d’alcool). Après acclimatation, lors d’un effort de physiologie,
spécialiste
prolongé, il faut prévoir des pauses régulières en médecine
(5 minutes toutes les demi-heures) pour pouvoir de montagne
En haute altitude, la pression barométrique récupérer physiquement (la saturation artérielle Il a dirigé plusieurs expéditions scientifiques diminue, ce qui entraîne une baisse de l’oxygène en oxygène remonte immédiatement à l’arrêt), dans l’air que l’on respire. Le souffle est court, se réhydrater et s’alimenter. En cas de problème, du Sud. Il consulte en médecine de montagne à l’hôpital Avicenne de Bobigny et dirige le cœur s’accélère et la performance physique est il ne faut pas hésiter à prévenir un responsable une équipe de recherche sur les effets du réduite. Pour exemple : à 4 000 m d’altitude, on avant que l’état de santé ne s’aggrave et nécessite manque d’oxygène. Membre actif de l’ARPE*.
perd 25 % de ses capacités physiques. Dès lors, une évacuation en urgence, toujours difficile dans certaines précautions s’imposent. Tout d’abord un environnement éloigné des centres de soins. Pour plus de renseignements
avant de partir, vérifier que son état de santé est Ne pas s’encombrer de médicaments inutiles, voire compatible avec un effort intense en altitude. dangereux. Pour les maux de têtes : les antalgiques santé & Altitude éditée par l’asso- Consulter son médecin généraliste et demander habituels font l’affaire (aspirine, paracétamol, ibu- une épreuve d’effort en hypoxie dans un centre profène). L’Acétazolamide (Diamox®) est un excel- spécialisé (infos > www.arpealtitude.org). lent médicament (le seul qui soit vraiment efficace) C’est également l’occasion de vérifier l’état des pour la prévention du mal des montagnes en cas de vaccinations. Sur place, l’essentiel est de laisser montée rapide, mais il est raisonnable d’en prendre à son corps le temps de s’adapter au manque uniquement quand la règle des 400 m est difficile d’oxygène. Sinon, on risque de souffrir du mal aigu à respecter. Il nécessite une prescription médicale des montagnes (symptômes : maux de tête, (à l’issue de la visite de médecine de montagne). nausées, perte d’appétit, fatigue, insomnie) voire Ne pas oublier des antiseptiques intestinaux en cas de complications comme l’œdème pulmonaire et de diarrhée et des produits pour les soins des pieds l’œdème cérébral (rares mais très graves). et les petits bobos qui s’infectent facilement quand Deux règles simples sont à prendre en compte. l’hygiène corporelle est difficile à maintenir. 1 La règle des 400 m : montez progressivement !
Se préparer physiquement avant de partir est à partir de 3 000 m, il ne faut pas qu’il y ait plus indispensable. Mais il ne faut pas croire qu’un de 400 m de différence d’altitude entre deux nuits athlète de haut niveau entraîné en endurance consécutives. Exemple : pour aller dormir à supporte mieux l’altitude qu’un sédentaire : c’est 4 500 m, il faut prévoir 4 jours d’acclimatation. On peut passer un col plus haut dans la journée, mais il et pas d’excès de confiance. En altitude, faut redescendre dormir plus bas pour récupérer.

Source: http://www.menshealth.fr/IMG/pdf/WebMH_Cahier_Medecine.pdf