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Pharmaciens sans Frontières Luxembourg asbl M E D I C A M E N T S - Q U A L I T E - A C C E S S I B I L I T E
2, rue Louis XIV • L-1948 Luxembourg • Tél. (+352) 25 27 03 • Fax: (+352) 26 44 02 65 • E-mail: [email protected] Les Médicaments contrefaits : une épidémie silencieuse.
Près de 400.000 morts depuis 2001 en Chine, trente L’évolution mondiale en matière de contrefaçon de
morts au Cambodge en 1999, 2.500 morts au Niger en médicaments est inquiétante
1995. Ce sont les rares chiffres connus, la partie visible Selon les estimations de l’OMS, elle concerne aujourd’hui de l’iceberg constitué par les victimes de médicaments 6% du marché mondial (10% selon la Food and Drug contrefaits! Chaque année dans le monde, des centaines Administration (FDA) des Etats-Unis), soit 32 milliards de femmes, d’hommes et d’enfants sont victimes de ce de dollars de bénéfices par an! Et ce n’est pas prêt de marché fondé sur la tromperie. Une industrie meurtrière qui touche particulièrement les pays en voie de développe- s’arrêter. Selon la Fédération internationale des industries ment. Mais le monde riche n’est pas épargné. En 2004, du médicament, le trafic de médicaments serait 25 fois près de 900.000 produits pharmaceutiques contrefaits plus rentable que le commerce de l’héroïne et 5 fois plus auraient été saisis dans l'Union européenne! Selon une étude, jusqu’à 70% des médicaments anti- Qu’est-ce qu’on entend par médicaments de qualité
paludéens circulant au Cameroun s’avéraient contrefaits, inférieure et médicaments contrefaits ?
chiffre corroboré pour 6 autres pays africains en novembre « Un médicament contrefait est un médicament dont l’éti- 2003 par l’OMS lors de sa déclaration sur la contrefaçon, quetage a été falsifié délibérément ou frauduleusement en où elle rendait également publiques de nombreuses ce qui concerne son identité et/ou sa source. Les produits études asiatiques sur diverses pathologies.
contrefaits peuvent contenir les bons principes actifs, des D’après le Lancet, 64% des médicaments anti-malaria principes inappropriés, être dépourvus de principes actifs, étudiés au Vietnam ne contenaient pas de principe actif.
inclure des principes actifs en quantité inappropriée ou 50% des traitements anti-malaria en Afrique seraient être présentés dans un emballage trompeur. » (OMS) contrefaits, selon le rapport de la FDA de février 2004. Le même rapport, intitulé «Combattre la contrefaçon de médi-caments», dénonce un phénomène qui, même si encore rare, devient préoccupant aux Etats-Unis où le circuit du médicament est moins encadré qu’en Europe et où la diffé-rence d prix avec les pays voisins est un facteur de risque.
Enfin entre 10 à 12% des médicaments vendus aujourd’hui en Russie sont contrefaits (Marcus Evans conf. Mars 2003) et des chiffres similaires circulent sur la Chine.
Risques engendrés par les médicaments de qualité
inférieure et contrefaits

Le problème des médicaments contrefaits s’inscrit dans le cadre beaucoup plus large des produits pharmaceuti- Au mieux, l’utilisation régulière de médicaments de qualité ques de qualité inférieure : « Un médicament de qualité inférieure ou contrefaits entraîne un échec thérapeutique inférieure est un produit authentique, fabriqué par un ou favorise l’apparition de résistances (p.ex. antibiotiques), industriel légitime, qui ne répond pas à certaines normes mais, dans bien des cas, elle peut être mortelle ! Ces médicaments sont par conséquent inefficaces, voire dangereux pour les malades ! La qualité inférieure peut être le résultat d’une négligence, d’une erreur humaine, de ressources humaines et financières insuffisantes ou d’une contrefaçon.
BULLETIN D’INFORMATION Novembre 2006 Au cours de l’épidémie de méningite au Niger en 1995, ou fabriqués localement. Le stockage en vrac de ces médi- plus de 50.000 personnes ont reçu des faux vaccins pro- venant d’un don d’un autre pays qui les croyait sûrs. Cette contrefaçon a été à l’origine de 2.500 décès.
Les médicaments les plus contrefaits ?
La consommation de sirops anti-tussifs contenant de Dans les pays en voie de développement, les médicaments l’éthylène-glycol (produit chimique toxique utilisé comme les plus concernés sont : les antibiotiques, les antalgiques, antigel) ont causé 89 décès en Haïti (1995), 30 décès de les anti-inflammatoires, les antiparasitaires, et les médica- nourrissons en Inde (1998) et 1o9 décès d’enfants au ments utilisés contre des affection potentiellement mor- telles comme le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA.
Sur le million de décès annuels par paludisme, 200.000 Dans les pays plus riches, la contrefaçon concerne le plus pourraient être évités si les médicaments dispoibles étaient souvent des médicaments coûteux tels que hormones de efficaces, de bonne qualité et correctement utilisés. Une croissance, corticoïdes, antihistaminiques, anabolisants, étude réalisée en Asie du Sud-Est en 2001 a révélé que cytostatiques, erythropoïétine, insulines, ou encore des 38% des 104 antipaludéens en vente en pharmacie ne produits contre les troubles érectiles (le Viagra semble contenaient aucun principe actif et avaient provoqué des actuellement être le médicament les plus souvent contre- En 1999, au moins 30 personnes sont mortes au Cambodge Lutter pour défendre la qualité et la sécurité des
après avoir absorbé des antipaludéens contrefaits conte- médicaments et prévenir les risques sanitaires
nant de la sulfadoxine-pyriméthamine (un ancien anti-palu-déen moins efficace) vendu sous le nom d’artésunate.
Pour lutter contre ces contrefaçons, industriels, distri-buteurs et autorités publiques ont intérêt à faire front Quel pays peut être touché par la contrefaçon ?
commun. Le rôle du pharmacien (sans frontière) est très La contrefaçon affecte les pays développés comme ceux en important ; il intervient en effet aux différentes étapes du voie de développement, les facteurs favorisant l’apparition circuit d’un médicament : recherche, production, légis- de médicaments contrefaits varient d’un pays à l’autre.
lation, distribution, délivrance, voire administration pour ceux qui s’occupent de pharmacie clinique.
Bien évidemment, la vigilance du pharmacien à elle seule ne suffit pas. Elle doit impérativement être soutenue et accompagnée par des campagnes de sensibilisation et d’information sur le danger du commerce illicite des médi-caments. Le pharmacien doit cependant assumer son rôle et sa responsabilité professionnelle tels que repris dans les objectifs de Pharmaciens Sans Frontières : • assurer à tous et partout dans le monde l’accès • promouvoir l’usage rationnel du médicament • assurer la qualité, l’innocuité et l’efficacité des } vendeurs de rue en Afrique (source: PSF) On considère cependant que les facteurs les plus courants sont : l’absence de législation interdisant la contrefaçon des médicaments, la faiblesse des sanctions pénales, la faiblesse ou l’absence des autorités nationales de régle-mentation pharmaceutique, le manque de rigueur dans l’application de la législation pharmaceutique, les pénu-ries ou l’approvisionnement aléatoire des médicaments, l’absence de contrôle des médicaments à l’exportation, les transactions commerciales impliquant plusieurs inter-médiaires, les zones de libre échange, la corruption et les conflits d’intérêt, la vente par internet.
C’est une entreprise très lucrative, qui ne demande pas de logistique importante. Pas besoin de grands établis-sements. On peut produire de faux médicaments à des coûts peu élevés. Ces médicaments peuvent être importés

Source: http://pharmaciens-sans-frontieres.lu/WordPress/wp-content/uploads/2011/05/Bulletin_Info_Nov2006.pdf

econ.kuleuven.be

Reactie op essay van Prof. Paul De Grauwe Open brief aan de ministers van Volksgezondheid Onkelinx, Vandeurzen en Tillieux (hardware en software) te leveren, die ener- Onze samenleving staat voor belangrijke op om de multidisciplinaire elektronischezijds multidisciplinaire samenwerking sti-Het drugsgebruik of de prevalentie tijdrovend, zonder dat er

Doi:10.1016/j.mrfmmm.2003.09.004

DNA replication, the cell cycle and genome stabilityThe 16 reviews and original research articles inof this special issue, Sidorova and Breeden viewthis special issue of Mutation Research provide anthe G1 to S transition and point out that successfuloverall view of our current understanding of the re-completion of this transition is essential for genomelationships between DNA repl

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