Politique nationale cysticercose

PREFACE
Bien que la cysticercose soit une affection connue depuis l’Antiquité et dénommée Voavary chez le porc, cette maladie qui peut affecter également l’homme, est présente à Madagascar. La cysticercose humaine se rencontre partout dans le monde mais la fréquence est surtout élevée dans les pays en voie de développement. Affection extrêmement liée à la promiscuité et au porc, c’est une parasitose grave par ses localisations nerveuses et oculaires, et constitue encore un sérieux problème de Santé car elle est méconnue à cause de la difficulté à l’accessibilité diagnostique. Cependant, un nouvel intérêt se manifeste actuellement à son égard grâce à des avancées technologiques sur les possibilités diagnostiques et surtout à la disponibilité d’un traitement efficace contre le téniasis : l’helminthiase humaine qui constitue la seule source de contamination de la cysticercose. Ainsi, cette affection se présente comme un fléau « silencieux » qui menace la population en général à cause de sa potentialité à une morbidité importante et, dans les secteurs d’endémie à Taenia solium, est connue pour être une cause majeure d’épilepsie, laquelle a des conséquences sociales, physiques et psychologiques graves, rongeant insidieusement la capacité de production de la population. Elle est aussi un handicap permanent pour les enfants d’âge scolaire et les adolescents en compromettant leur performance et leur avenir. Aussi, me ferais-je l’honneur de préfacer le présent document, où sera développée la Politique Nationale de Lutte contre la Cysticercose qui définit les stratégies adoptées pour lutter contre cette endémie. Il constituera un document de référence pour tous les acteurs oeuvrant dans la lutte contre ce fléau. Puisse-t-il trouver auprès de tous les intervenants un succès durable lorsque les programmes sont intégrés dans une approche intersectorielle élargie. Le but est d’étendre l’information du public pour pérenniser les pratiques d’hygiène qui sont parmi les mesures complémentaires visant à renforcer l’impact des interventions spécifiques
Le MINISTRE DE LA SANTE ET DU PLANNING FAMILIAL

Le Docteur JEAN LOUIS Robinson
OMS : Organisation Mondiale de la Santé WHA : World Health Assembly SNC : Système Nerveux Central TDM: Tomodensitométrie IRM: Imagerie à Résonance Magnétique LCR: Liquide Céphalo-Rachidien ELISA: Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay WB: WESTERN BLOT EITB: Enzyme linked Immuno electro Transfer Blot DO: Densité Optique PM: Poids Moléculaire kDa: kiloDalton SLBC: Service de Lutte contre la Bilharziose et la Cysticercose CHUA- JRA: Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo- Joseph Ravoahangy Andrianavalona CENHSOA : Centre Hospitalier de Soavinandriana - Antananarivo CLD: Comité Local de Développement SOMMAIRE

LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS
PREFACE

I - INTRODUCTION …………………………………………………………………….…….……….1
II – ANALYSE DE SITUATION….…………………………………….…….………………………………….3
II -1 – DONNEES HISTORIQUES…….…………………………………………….………….4 II - 2 – JUSTIFICATIONS ET FONDEMENTS…………………………………………………….………5 III – DECLARATION DE POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE…………………………………….….…6
III - 1 BUT ET OBJECTIFS………………………………………………………………………………….7 III -1.1 - OBJECTIF GENERAL………………………….………………………………………….…7 III -1.2 - OBJECTIFS INTERMEDIAIRES………………………………………………………….7 III -1.3 - OBJECTIFS SPECIFIQUES…………………………………………………………….7 III - 2 - CADRES STRATEGIQUES…………………………………………………….………….………8 III – 2.1 - STRATEGIES TECHNIQUES………………………………………………………………….8 III – 2.1.1 AMELIORATION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA CYSTICERCOSE……….8 III – 2.1.2 - INTENSIFICATION DES MOYENS DE PREVENTION…………….…….…….8 III -2.1.3 -PROMOTION DE LA CONSTRUCTION ET DE L’UTILISATION DE LATRINES……………………………………………………………………………….9 III - 2 1 4 - DEVELOPPEMENT DES RECHERCHES OPERATIONNELLES………….….9 III 2.1 5 - DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT ET COLLABORATION INTERSECTORIELLE…………………………………………………………………….….….9 III – 2. 2 – STRATEGIES DE SOUTIEN ET MISE EN ŒUVRE……………………………………….9 DEFINITION DES RESPONSABILITES DE CHAQUE NIVEAU DE SYSTEME DE SANTE III – 2.2.1 AU NIVEAU CENTRAL…………………………………………………………….9 III - 2.2. 2 - AU NIVEAU REGIONAL………………………………………………………….10 III - 2.2. 3 - AU NIVEAU PERIPHERIQUE………………………………………….10 III – 2.2.4 - AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE……………………………………………….10 III - 3 – CONCLUSION………………………………………………………………………………….10
IV – ANNEXE………………………………………………………………………………………………………11

1 – ANNEXE 1 : DEFINITION ET CONTEXTE EPIDEMIOLOGIE…………………………………….12 2 – ANNEXE 2 : CYCLE BIOLOGIQUE DU TAENIA SOLIUM ……………………………………….13 3 – ANNEXE 3 CONTEXTE CLINIQUE ET DIAGNOSTIC……………………………………….….14 4 - ANNEXE 4 CONTEXTE THERAPEUTIQUE ………………………………………………………17 5 - ANNEXE 5 : LISTE DES DISTRICTS PRESUMES ENDEMIQUES EN TENIA SOLIUM ……….19 6 -ANNEXES 6 : CARTE MONDIALE DE LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE DE L‘ENDEMIE CYSTICERQUIENNE………………………………………………….………………………………….20 Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana MINISTERE DE LA SANTE ET DU PLANNING FAMILIAL LUTTE CONTRE LES MALADIES TRANSMISSIBLES DIVISION DE LUTTE CONTRE LA CYSTICERCOSE POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA CYSTICERCOSE
LISTE DES DISTRICTS PRESUMES ENDEMIQUES EN TAENIA SOLIUM
(Prioritaires dans toutes les activités de lutte : surtout préventives)
FARITANY ANTANANARIVO

1. ANTANANARIVO RENIVOHITRA 2. ANTANANARIVO ATSIMONDRANO 3. ANTANANARIVO AVARADRANO 4. ANTSIRABE II 5. AMBATOLAMPY 6. TSIROANOMANDIDY 7. AMBOHIDRATRIMO 8. ANDRAMASINA 9. ANKAZOBE 10. ANTANIFOTSY 11. ARIVONIMAMO 12. FARATSIHO 13. MANJAKANDRIANA
FARITANY FIANARANTSOA
1. MANAKARA ATSIMO 2. FARAFANGANA 3. AMBOSITRA 4. IHOSY 5. FANDRIANA
FARITANY ANTSIRANANA
1. ANTALAHA 2. SAMBAVA 3. ANTSIRANANAII 4. ANTSIRANANA I 5. NOSIBE
FARITANY TOAMASINA
1. AMBATONDRAZAKA 2. VATOMANDRY 3. MORAMANGA
FARITANY MAHAJANGA

FARITANY TOLIARY
1. TAOLAGNARO 2. MIANDRIVAZO 3. MORONDAVA 4. AMPANIHY 5. AMBOASARY ATSIMO Il faut insister sur les difficultés du traitement de la neurocysticercose. Le suivi prolongé des patients, souvent non réalisable dans les pays en voie de développement, montre : un risque de récidive, malgré les schémas thérapeutiques classiques par albendazole ou praziquantel (cures de 15 jours). L’intérêt, en cas de récidive, de cures séquentielles prolongées d’albendazole ou de praziquantel, vu la possibilité d’une sensibilité de certains kystes à chacun des médicaments. * Traitement de la cysticercose oculaire
Le traitement médical et le traitement chirurgical sont toujours associés. Ce dernier nécessite l’extraction de la larve en évitant la rupture du kyste génératrice de réactions inflammatoires majeures. Il faut insister sur l’importance d’un examen ophtalmologique systématique avant tout traitement cestocide, compte tenu de la grande quantité d’antigènes libérée en cas de traitement avec des réactions inflammatoires et des phénomènes de nécrose tissulaire pouvant conduire à la perte de la vision. *Traitement des autres localisations :
Surtout médical ou ne nécessite même pas de traitement. CONTEXTE THERAPEUTIQUE
Le traitement de la neurocysticercose doit être réalisé dans des Centres Hospitaliers sinon en milieu de réanimation médicale à cause de l’éventualité d’une apparition d’un syndrome d’hypertension intracrânienne lors de l’administration d’un cestocide. Le traitement cestocide a modifié l’évolution de la cysticercose, en particulier dans les Les médicaments cestocides : deux sont actifs
- Le PRAZIQUANTEL ( Biltricide®), présenté en comprimé quadrisécable, dosés à 600 mg. La posologie est de 50mg/kg/j, en cures de 15 jours. Selon l’OMS, quand la dose est supérieure à 10 mg/ Kg de poids corporel, le praziquantel peut avoir un effet sur les cysticerques mais peut également augmenter l’inflammation péricysticerquienne. Des symptômes neurologiques ont été signalés après traitement par le praziquantel à des doses supérieures à 10 mg/kg quand des cysticerques avaient été localisés dans le système erveux central. Ce médicament est aussi contre indiqué en cas de cysticercose oculaire. - L’ALBENDAZOLE ( Zentel®) présenté en comprimé dosé à 200 mg ou en suspension buvable dosée à 100mg par cuillère à café (flacon de 20 ml contenant 400 mg d’albendazole). La posologie est de 15 mg/kg/j en cure de 10 jours. Actuellement, la préférence revient à l’albendazole plus actif et moins onéreux que le praziquantel et évite la contre indication formelle sur la forme oculaire. Les médicaments anti- inflammatoires. Les traitements cestocides peuvent
entraîner des poussées d’hypertension intracrânienne d’où la nécessité d’y associer une corticothérapie qui n’a qu’un rôle symptomatique et dont la durée d’utilisation doit être la plus courte possible pour éviter les effets indésirables. Le traitement anti-inflammatoire doit être associé au traitement cestocide en cas d’encéphalite ou de myosite. 3 - Traitement selon la localisation
* Traitement de la neurocysticercose
Le traitement médical est efficace dans les formes parenchymateuses et celles-ci ne justifient que rarement une exérèse chirurgicale. Cependant, un geste de biopsie stéréotaxique peut être réalisé à visée diagnostique. L’efficacité du traitement peut être évaluée grâce à un contrôle radiologique (TDM ou IRM) après 3 mois. La sensibilité des kystes peut être sélective à l’un ou l’autre des deux cestocides. En début de traitement, on y associe une courte corticothérapie afin de lutter contre l’œdème et la réaction périkystique lors de la mort de la larve. Les kystes intra ventriculaires uniques peuvent être extirpés chirurgicalement lorsqu’ils sont accessibles et cela peut éventuellement se faire en condition stéréotaxique. Les hydrocéphalies sont dérivées soit par shunt ventriculo-péritonéal, soit par shunt ventriculo-atrial. Le traitement anti-épileptique symptomatique est indispensable, même après traitement curatif, les larves calcifiées restant épileptogènes. Le diagnostic de cysticercose cérébrale repose sur l’interprétation de manifestations cliniques non spécifiques, les convulsions par exemple, associés le plus souvent à des images cérébrales caractéristiques en tomodensitométrie ou en résonance magnétique et sur l’utilisation de tests sérologiques spécifiques. Des critères diagnostics reposant sur les données objectives de la clinique, de l’imagerie, de l’immunologie et de l’épidémiologie ont été proposés pour différents niveaux du système de santé, mais ne sont généralement pas utilisés dans les régions d’endémie. L’examen de choix dans les formes extraneuronales de la cysticercose est l’examen anatomopathologique des biopsies de nodule sous-cutanée ou intra- musculaire. Il met en évidence une vésicule contenant un liquide et un scolex unique invaginé porteur d’un double couronne de crochets caractéristiques. Cette vésicule, de la taille d’un grain de riz, est contenue dans une enveloppe kystique de structure fibreuse pouvant mesurer de 0,5 à 2 cm de long. Diagnostic biologique

Signe d’appel
L’hyperéosinophilie est un signe d’appel en début d’infestation. En cas de
localisation cérébrale, on retrouve des polynucléaires éosinophiles dans le LCR.
Diagnostic immunologique
Deux tests immunologiques sont réalisés au laboratoire de la parasitologie. - ELISA : test qualitatif de dépistage : la sérologie ELISA est positive à partir d’un Le polyparasitisme, de règle à Madagascar est la limite de spécificité du test, imposant à toute sérologie positive en ELISA une confirmation par Western- Blot EITB. - Western Blot EITB test qualitatif de confirmation : L’EITB, technique plus spécifique et plus sensible que la technique ELISA permet d’obtenir un profil de reconnaissance montrant les bandes hautement spécifiques de 13 et ou 14 kDA lié à la forme active (vésicule) de cysticerque. Ces bandes sont absentes dans les formes transitionnelles kystes et calcifiées. En cas de détection de bandes autres que 13 et 14 kDA, un contrôle dans les 3 mois suivants est demandé avant tout traitement antiparasitaire de façon à établir s’il s’agit d’une cysticercose débutante ou transitionnelle. Le diagnostic immunologique peut se faire dans le sérum (sérologie spécifique anticysticercose) dans le LCR et dans l’humeur aqueuse.
Intérêt et limite du diagnostic immunologique de la cysticercose
Le diagnostic immunologique est considéré comme examen de première intention
à Madagascar mais il reste délicat à interpréter en l’absence d’un contexte épidémiologique.
Quelques notions essentielles sont à retenir.
La performance des tests ELISA et EITB est très variable selon la localisation
anatomique, le nombre de kystes et leur degré de calcification. Elle semble meilleure chez les enfants. Il est important de savoir que le niveau d’anticorps exprimé en D.O. par ELISA n’est relié ni au nombre ni au type des lésions présentes dans le cerveau. Tout au plus, peut-on affirmer que la sérologie est négative en présence de calcification de cette lésion. Par contre la localisation anatomique est très importante avec une sérologie très positive dans les formes ventriculaires et sous arachnoïdes. La sérologie spécifique anticysticercose est positive dans 50% des cas de cysticercose cérébrale. Dans ce contexte, la recherche des anticorps se révèle plus sensible et plus spécifique dans le LCR.
RAPPEL CLINIQUE ET DIAGNOSTIC
Une étude réalisée dans le Sud de l’Inde et publiée en 2000 a observé chez 51% des
patients une association entre la cysticercose cérébrale et la survenue des crises d’épilepsie symptomatiques définies par leur localisation. Le tableau clinique dépend du nombre et de la vitalité des parasites ainsi que de leurs localisations. Mais la gravité de la cysticercose humaine repose sur la localisation au niveau du Système .Nerveux .Central (S.N.C.) donnant ainsi la neurocysticercose et la redoutable cysticercose de l’œil. Les tableaux cliniques sont protéiformes car aucune spécificité ne peut être attribuée à un quelconque signe neurologique, mais les céphalées et les crises épileptiques sont les symptômes les plus fréquents. La période d’incubation est de plusieurs semaines pour les cysticerques localisés dans les muscles et de plusieurs mois, voire des années, pour les neurocysticerques ainsi que pour la cysticercose de l’œil. Par ailleurs, une étude réalisée au Honduras en 1999 a montré que les convulsions sont le signe d’appel chez 52 % des patients chez lesquels un diagnostic de cysticercose cérébrale a été porté. On a pu observer des cas importés dans les pays industrialisés indemnes d’endémie, par exemple chez des porteurs de téniasis intestinale à Taenia solium, lesquels par la manipulation d’aliments ou par d’autres modes de contact, peuvent être à l’origine de cas locaux, ainsi que chez des personnes atteintes de cysticercose cérébrale latente. Diagnostic clinique
On distingue schématiquement : . La cysticercose cérébrale (neurocysticercose) cliniquement plus ou moins bruyante avec, selon les cas : hypertension intracrânienne, syndrome déficitaire, crises d’épilepsie voire troubles mentaux. . La cysticercose oculaire représente un cas à part. Les lésions peuvent être observées facilement au fond d’œil (visualisation in situ de la larve à l’ophtalmoscope) voire à l’œil nu. Les troubles de la vision peuvent aboutir à la cécité. . La cysticercose musculaire . La cysticercose sous-cutanée avec nodules palpables siégeant essentiellement sur le . A noter que les formes sous cutanées et musculaires sont souvent asymptomatiques Le diagnostic de certitude est cliniquement impossible

Diagnostic radiologique

Le diagnostic de la neurocysticercose doit être évoqué en zone d’endémie lors de
signes évocateurs (crises épileptiques ou céphalées persistantes).
Le diagnostic de référence de la cysticercose cérébrale fait appel à l’imagerie
médicale. Quand le scanner est inaccessible, l’EEG semble indispensable dans la
démarche diagnostique surtout en pédiatrie.

CYCLE BIOLOGIQUE DU TEANIA SOLIUM

1°) DEFINITION
La cysticercose est une maladie habituelle du porc mais qui peut affecter
accidentellement l’homme. C’est une maladie parasitaire due à l’infestation de l’homme
et du porc par la larve du taenia solium appelée cysticercus cellulosae consécutif à
l’ingestion d’œufs de ce ver.

2°) CONTEXTES EPIDEMIOLOGIQUES
L’homme va héberger un tænia solium (qui est un ver long de plusieurs mètres à
une ou deux dizaines de mètres) après avoir ingéré de la viande de porc crue ou
insuffisamment cuite. Mais pour être atteint de cysticercose, il faut que l’homme
absorbe des œufs de taenia, ce qui peut se faire :


• par hétéro-infestation : les œufs sont avalés avec des aliments, de l’eau
souillée, par le mécanisme des mains sales. • Par auto infestation : par voie ano - buccale • L’hypothèse suivant est aussi avancée : Les anneaux chargés d’œufs pourraient être renvoyés dans l’estomac sous l’effet des mouvements antipéristaltiques et là de nouveau les œufs éclosent et les larves migrent vers les tissus préférentiels : muscles, œil et cerveau. Le Taenia Solium parasite l’homme à l’état adulte (taeniasis). Les derniers anneaux du taenia éliminés dans les selles libèrent des œufs embryonnés, donc
infectants, dans le milieu extérieur où ils peuvent survivre longtemps avant d’être
absorbés par un hôte intermédiaire, en principe le porc, mais aussi l’homme. Ce fait
explique la gravité de la cysticercose humaine car l’homme joue ici le rôle d’un hôte
intermédiaire et les lieux de prédilection des cysticerques, outre la musculature, sont
surtout le Système Nerveux Central (S.N.C.). L’embryon libéré pénètre dans une
villosité intestinale et migre par voie sanguine vers sa localisation définitive où il se
transforme en larve cysticerque, Cysticercus cellulosae , avec un seul scolex invaginé
dans une vésicule remplie de liquide.
Le Taenia Solium est un vers long de plusieurs mètres, formé de 800 à 1000 proglottis (anneaux des vers plats), chaque proglottis contenant 30.000 à 50.000 œufs; les proglottis gravides se détachent du strobile (corps du ver) individuellement ou en chaîne et sont soit évacués lors de l’excrétion des matières fécales, soit s’échappent par l’anus. Les porcs s’infectent en ingérant des proglottis gravides ou des œufs contenus dans les excréments humains. Ces oeufs libèrent les larves appelées oncosphères dans l’intestin du porc. Après la perforation de la paroi intestinale, ces larves migrent par la circulation sanguine dans la musculature cardiaque et la musculature squelettique. Les cysticerques infectieux se développent en 9 à 10 semaines après ingestion des œufs. Ce sont des petites vésicules blanchâtres d’un diamètre de 5 à 18 mm remplie de liquide et contenant une tête encapsulée (protoscolex) pourvue de crochets. La contamination humaine se fait lors d’ingestion d’aliments souillés par des œufs de Taenia Solium contenus dans les déjections humaines et non des porcs, ou par auto infestation (maladies des mains sales). Ces œufs en impasse parasitaire vont se transformer en larves appelées cysticerques à l’origine des lésions recouvrant 3 formes histopathologiques : la forme active (vésicule), la forme transitionnelle (kyste) et la forme inactive (calcification) III - ANNEXES
III – 2.2.2 - Au niveau Régional
• assurer l’appui technique aux districts : formation et gestion du programme « cysticercose », appui à la planification stratégique des districts sanitaires et à l’appui à l’animation communautaire ; • superviser la mise en œuvre du programme cysticercose ; • faire le suivi et évaluation des activités du programme. III - 2.2.3 - Au niveau périphérique
Aux niveaux périphériques, l’opérationnalisation du programme se fait au niveau du district sanitaire et consiste à: • promouvoir les comportements favorables à la santé ; • faire le plaidoyer et la mobilisation sociale : gestion des relations avec les autorités locales: Comité Local de développement (C.L.D.) ; • renforcer les capacités de tous les intervenants dans la lutte contre la cysticercose : formation, remise à niveau, supervision formative et rétro information ; • faire l’évaluation et le monitorage du programme. III - 2.2.4 - Au niveau communautaire
L’implication de la communauté est primordiale dans la mise en œuvre du programme. La communauté a pour rôle : • assurer le plaidoyer et la mobilisation sociale ; • créer et redynamiser un Comité de Santé qui sera chargé de l’harmonisation des activités et qui veillera également à la mise en application des normes et de la législation en vigueur ; • promouvoir les comportements favorables à la santé ; • identifier les partenaires communautaires.

III - 3 – CONCLUSION

La mise au point de la Politique Nationale de Lutte contre la Cysticercose constitue une étape importante dans le processus de coordination des activités de tous les intervenants au programme. C’est un document de référence pour toute prise de décision, pour l’élaboration des plans de travail à tous les niveaux du système de santé. III - 2.1.3 - Promotion de la construction et de l’utilisation de latrine
Cette stratégie vise à : Réduire le risque et la fréquence de l’essaimage des œufs de taenia solium. Elle consiste à : • La sensibilisation de la population à utiliser les latrines, suppressions des tabous, des us et • L’implication directe des autorités locales et administratives ; • L’application des textes législatifs stipulant l’utilisation des latrines et la gestion des excrétas. III - 2.1.4 - Développement des recherches opérationnelles
Il consiste en : • l’étude de la morbidité liée à la cysticercose par des enquêtes séroépidémiologiques dans toute • l’amélioration des connaissances sur la surveillance des maladies transmissibles ; • l’établissement de la cartographie nationale de prévalence de la cysticercose. III - 2.1.5 - Développement du partenariat et collaboration intersectorielle
Avec le Service vétérinaire : sur l’application des textes législatifs régissant les mesures Avec le Ministère de l’Agriculture et de l’élevage : sur l’interdiction formelle de l’inclusion des déjections humaines dans les engrais ; Avec les Organisations Non Gouvernementaux Nationaux et Internationaux ; Avec les différentes autorités locales et administratives pour les mesures d’hygiène et • l’approche par les pairs dans les écoles • le développement du partenariat National et International • l’intégration avec les autres programmes de lutte III – 2.2 - STRATEGIES DE SOUTIEN ET MISE EN ŒUVRE

Définition des responsabilités de chaque niveau du système santé
III – 2.2.1 - Au niveau Central
• planifier la stratégie globale par rapport à celle des régions et districts sanitaires; • Rechercher les partenariats en vue d’une mobilisation de ressources • Elaborer, promouvoir et réviser les éventuelles modifications de la politique de lutte contre la • intégrer et coordonner les programmes de santé ainsi que le renforcement d’une collaboration • plaidoyer au niveau des instances de décision; • évaluer périodiquement l’efficacité du programme. Objectifs spécifiques n° 5
D’ici 2010, au moins 50% de la population dans les zones endémiques utilisent des latrines

III –2 - CADRES STRATEGIQUES
III – 2.1 - STRATEGIES TECHNIQUES

III –2.1.1 - Amélioration de la prise en charge des malades de cysticercose.
La prise en charge des cas consistera au traitement des cas de cysticercose confirmés par le
diagnostic sérologique et/ou radiologique. Néanmoins, ce n’est pas tous les cas de cysticercose qu’on doit traiter, il faut confirmer par des imageries médicales. Le traitement d’un cas de neurocysticercose doit se faire en milieu hospitalier sinon en milieu réanimation médicale pour une surveillance stricte d’une éventuelle apparition de syndrome d’hypertension intracrânienne suite à l’administration d’un médicament cestocide Pour ce faire, l’accent sera mis sur : la conception d’un guide technique à l’usage des Agents de Santé pour la mise en place de la lutte contre la cysticercose ; la mise en place d’un laboratoire de sérodiagnostic et d’imagerie médicale dans chaque chef lieu le renforcement des compétences du personnel soignant des différents niveaux ; la disponibilité en médicaments anti-cysticercose au niveau des centres hospitaliers ayant des Centres de diagnostic ; la déclaration et la surveillance des cas recensés et traités. III - 2.1.2 - Intensification des moyens de prévention

Application des textes législatifs sur l’interdiction de laisser errer les animaux et sur l’abattage clandestin de porcs ; L’inspection des viandes doit être exécutée par l’Agent de Santé dans les lieux où le vétérinaire fait défaut ; Traitement systématique des porcs par des anti-cysticerques : l’Oxfendazole est le produit préconisé par l’OMS ; traitement généralisé ou sélectif des porteurs humains de ténia par des anti- helminthiques. Le médicament préconisé par l’OMS est le Praziquantel* à dose unique et annuelle de 10 mg/Kg de poids corporel ; la disponibilité en médicaments anti-helminthiques au niveau des centres la conception d’un guide à l’usage communautaire sur la prévention de la cysticercose ; Promotion de comportements favorables à la santé par la production de supports d’informations et des séances de sensibilisation en insistant sur ; Les modes de contamination et de transmission du ver taenia solium ; Les différents moyens de prévention ; La promotion de la construction et de l’utilisation de latrines ; la conception d’un guide à l’usage scolaire.
III – DECLARATION DE POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA

CYSTICERCOSE
En conformité avec les priorités du gouvernement et dans le but d’améliorer la santé de la population, le Ministère de la Santé et du Planning Familial définit la politique nationale de lutte contre la cysticercose dans le cadre de la lutte contre les maladies endémiques par la mise en œuvre sur le plan national d’un programme spécifique surtout préventif III – 1 - BUT ET OBJECTIFS

BUT
Réduire l’impact socio – économique dû à la cysticercose
III – 1.1 - OBJECTIF GENERAL :
D’ici 2015, réduire de 16% à moins de 10% la prévalence globale de la cysticercose à
Madagascar en :
- Réduisant la morbidité et les complications graves dues à Cysticercus Cellulosae
- Engageant une lutte contre les porteurs de taenia solium
- Intensifiant les mesures de prévention contre la cysticercose
III – 1.2 – OBJECTIFS INTERMEDIAIRES
- Objectif intermédiaire n°1:
Réduire de moins de 50% les complications liées à la cysticercose
- Objectif intermédiaire n°2:
Au moins 50% de la population dans les zones présumées endémiques adoptent les comportements favorables à la prévention de la cysticercose
III- 1.3 - OBJECTIFS SPECIFIQUES :
- Objectif spécifique n° 1
D’ici 2010, renforcer la compétence des 80% des Agents de santé des zones présumées
endémiques dans la prise en charge précoce et correcte ainsi qu’en matière de prévention
de la cysticercose
Objectifs spécifiques n° 2
D’ici 2010, assurer l’approvisionnement en médicaments anti-helminthiques de tous les
centres de santé de base des 33 districts présumés endémiques en taenia solium
Objectifs spécifiques n° 3
D’ici 2010, mettre en place un système d’information de référence en matières de données
épidémiologiques et cliniques sur la cysticercose
Objectifs spécifiques n° 4
D’ici 2010, mettre en place une structure multisectorielle de promotion de l’hygiène et
d’assainissement
III - DECLARATION DE LA POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE
CONTRE LA CYSTICERCOSE
Des données plus récentes recueillies par le Service de Lutte contre la Bilharziose et la Cysticercose (SLBC) dans des Centres hospitaliers d’Antananarivo ont montré durant les trois années Janvier 2001 – Décembre 2003 ont montré que: • Au laboratoire d’Immunologie du Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo– Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUA – JRA) : 12% des examens sérologiques demandés
sur la cysticercose sont positifs en anticorps anti- cysticerquienne
43,5% des entrants dans le Service Neurologie du Centre Hospitalier de Soavinandriana
d’Antananarivo (CENHSOA) sont des cas de Cysticercose cérébrale Les trois dernières années : 2002 à 2004, le Service de Lutte contre les Maladies Endémiques a analysé une moyenne de 250 cas annuels de neurocysticercoses qui sont recensés et traités dans le Service de Réanimation Médicale de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona
II -2 JUSTIFICATIONS ET FONDEMENTS

Compte tenu de toutes ces données sus- citées, la prévalence globale de la cysticercose active à l’échelle du pays se situe autour de 16 %. Elle indique une endémicité à haut niveau et place Madagascar parmi les pays les plus touchés. L’étude mérite certainement d’être étendue à une plus grande échelle vu l’immensité du pays et la grande diversité des régions. Au stade actuel, elle confirme déjà la large et inégale répartition de la cysticercose dans différents endroits, et met en exergue la nécessité d’une mise en route rapide d’un programme national de lutte contre le téniasis et la cysticercose Le porc, «hôte intermédiaire normal» représente un élément prépondérant dans l’entretien du cycle du Taenia Solium. En effet, les enquêtes menées dans les régions de hautes terres où l’élevage familial de porc est intense, ont donné des prévalences de la cysticercose supérieures à celles menées dans les régions côtières où l’élevage de porc est précaire. Huit points constituent le fondement de l’élaboration de ce document : 1 – la potentialité accrue d’engendrer des crises d’épilepsies par cette maladie ; 2 – la fréquence actuelle de cette maladie dans le pays ne dépendant pas de l’âge du malade ; 3 – l’importance épidémiologique joué par « les hommes porteurs de ténia » pour disséminer la maladie, même si l’axe « homme-porc-homme » reste fondamental ; et la possibilité de rompre la transmission au niveau de cet homme réservoir du parasite ; 4 – le coût exorbitant et la difficulté des moyens diagnostics et thérapeutiques de la cysticercose par rapport à la somme modique dépensée pour traiter le téniasis ; 5 – La révolution apportée par l’apparition des nouvelles molécules actives sur les cestodes (adultes et larvaires) capables de diffuser dans le système nerveux central : le praziquantel et l’albendazole ; 6 - Le manque d’information du milieu médical et la variabilité des prestations médicales, tant de leur qualité que de leur disponibilité, ayant pour conséquence l’absence d’exhaustivité et de cohérence des déclarations et par suite, une sous déclaration considérable ; 7 – La non information de la population sur l’existence et le mode de contamination de la maladie ; 8 – La multisectorialité du problème impliquant une multidisciplinarité des actions de lutte. II – ANALYSE DE LA SITUATION

II - 1 – DONNEES HISTORIQUES

Cette affection, connue depuis l’Antiquité (Aristophane, Aristote) est appelée ladrerie chez le porc et dénommée « Voavary » à Madagascar. Pour donner une idée de l’importance de la cysticercose humaine, signalons que 1% de la mortalité globale dans les hôpitaux de Mexico, et 25% des tumeurs intra-cérébraux sont dus à la cysticercose. - A Madagascar, le premier cas de Cysticercose humaine a été dépisté au laboratoire d’Anatomie pathologique de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) en 1954 par une autopsie. - De 1954 à 1984, ce laboratoire a trouvé 167 cas de cysticercose humaine sur 63.488 examinés - L’étude de la séropositivité cysticerquienne dans les six provinces de Madagascar en 1992 montre une positivité moyenne de 18 %. Cette prévalence est plus élevée que celle des enquêtes analogues réalisées au Mexique (moyenne : 12 %) et à la Réunion (9%) - Des études réalisées sur des sérothèques constituées à l’IPM ont permis d’évaluer la prévalence de la cysticercose à Madagascar : Les régions choisies sont celles des hautes terres : Antananarivo, Ihosy, Ambositra, Mahasolo, et les régions côtières comme : Toamasina à l’Est, Majunga à l’Ouest, et Ambilobe au Nord : • 529 sérums humains ont été finalement exploités dans le District d’Ambilobe dont l’âge moyen est de 29,6 ans, et l’âge médian de 30 ans avec des extrêmes de 6 et 64 ans. • 793 sérums humains ont été exploités dans les provinces de Toamasina et Antananarivo (Population générale). L’âge moyen des sujets correspondants est de 24,9 ans, et l’âge médian de 20 ans avec des extrêmes de 1 et 85 ans • Aucune différence statistiquement significative de l’âge en fonction du sexe des sujets n’a pu être mise en évidence. Les sujets sont des ruraux dans 71 % des cas et résident en milieu urbain dans 39 % des cas. • Prévalence des porteurs d’anticorps anti- Cysticercus Cellulosae : 16,9 % de séroprévalence ont été mis en évidence dans la province d’Antananarivo et de Toamasina (en population générale). Et un taux de 2,1 % de séroprévalence de la cysticercose active dans la région d’Ambilobe (en population générale), 11,4 % à Ihosy (exhaustive), 16,8 % à Mahasolo (en population générale), 24,6% dans la région d’Ambositra (ciblée épileptique). Ces enquêtes montrent que la cysticercose est une infection fréquente dans les provinces d’Antananarivo et Fianarantsoa. Un habitant sur cinq environ (18,5 %) est porteur d’anticorps anti-cysticercus cellulosae. Près de la moitié de ces sujets (44,5%) présente un profil antigénique compatible : c'est-à-dire ont un anticorps presque identique en anticorps anti- cysticerquienne. En 1961, les provinces d’Antananarivo, de Fianarantsoa et de Tuléar étaient fortement infestées, Mahajanga et Toamasina étaient moyennement infestés alors qu’Antsiranana était totalement indemne. En 2002, toutes les provinces sont infestées, toutefois, il y a lieu de discerner une faible prévalence : 2,1 % dans une région cotière ( Ambilobe) et une très forte prévalence 24,6 % sur les hautes terres (Ambositra). En effet, les prévalences de la cysticercose active sont très élevées dans les régions centrales de l’île (Ihosy : 11,4%, Ambositra : 24,6 % et Mahasolo :16,8 % ) où l’élevage familial de porc est important.
I - INTRODUCTION

La cysticercose sévit de nos jours à l’état endémique dans les régions pauvres du globe lorsque deux facteurs épidémiologiques essentiels sont réunis: l’élevage très rudimentaire familial de porc et le péril fécal. En effet, la promiscuité entre porcs et humains, associée à de mauvaises conditions d’élevages et à une hygiène fécale déficiente, explique la fréquence des cas dans les pays en voie de développement. La cysticercose est une parasitose grave du fait de ses localisations cérébrales et oculaires. Les possibilités de traitements chirurgicaux sont limitées, les médicaments sont chers. La prophylaxie constitue donc le moyen le plus efficace pour la lutte contre la cysticercose. Elle nécessite une collaboration étroite entre les services vétérinaires et les services de santé publique. Cette prophylaxie doit être à la fois collective et individuelle et avoir pour objectif de rompre le cycle évolutif du tænia solium. Les éleveurs de porc ainsi que les agriculteurs maraîchers en bénéficieront car cette lutte fera diminuer le nombre des saisies d’autant plus que les produits agricoles ne seront plus contaminés et seront remis en valeur si les consommateurs sont confiants et rassurés. La neurocysticercose est la pathologie neurologique d’origine parasitaire la plus grave chez l’homme. Elle est responsable d’une morbidité importante et selon l’OMS, dans les secteurs d’endémie à Taenia solium, elle est connue pour être une cause majeure d’épilepsie (plus de 50 % des épilepsies secondaires sont dues à la cysticercose), laquelle a des conséquences sociales, physiques et psychologiques graves. La neurocysticercose est une cause importante d’épilepsie chronique qui pèse lourdement sur les services de santé. Madagascar est l’un des importants foyers mondiaux de la cysticercose car d’après les données recueillies dans les Centres Hospitaliers combinées aux résultats des études sérologiques réalisées depuis 1998 à 2002, une prévalence moyenne de 16 % place Madagascar parmi les pays à forte endémicité cysticerquienne. (L’OMS recommande qu’une zone soit endémique à la cysticercose avec une prévalence supérieure à 10%) Les téniasis et les cysticercoses ne provoquent pas de flambées de maladies brutales et n’ont pas d’ampleur mondiale et par conséquent, ne semblent pas se prêter aisément à la déclaration internationale. Par contre, en 1993, le groupe spécial international pour l’éradication des maladies a déclaré l’éradication de Taenia solium possible ; ses arguments étaient les suivants : (Source OMS : Rapport du Secrétariat : WHA 55/23 du 05 Avril 2002) • l’homme est l’hôte définitif du cycle évolutif • les infections humaines par le taenia sont la seule source de l’infection porcine, le porc étant • la transmission de l’infection du porc à l’homme peut être contrôlée • il n’existe aucun réservoir d’infection dans la faune sauvage On peut donc penser que l’utilisation stratégique d’antihelminthiques contre le parasite adulte chez l’homme et le parasite sous sa forme larvaire chez le porc, combinée à l’éducation pour la santé sur la promotion de l’hygiène individuelle et collective et à la réglementation de l’abattage des porcs, permet d’interrompre la transmission. I - INTRODUCTION

Source: http://www.sante.gov.mg/Kers/Politique%20Nationale%20cysticercose_2.pdf

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B O Ð S K A P U R Æ Ð S T A F O R S Æ T I S R Á Ð S I N S , J A N Ú A R 2 0 1 2 Thomas S. Monson Í upphafi nýs árs hvet ég Síðari daga heilaga hvar- seglin. Gætum þess að velja jákvæða afstöðu, til að vetna til að hefja af kostgæfni mikilvæga og per-hámarka hamingju okkar, frið og gleði. sónulega leit að því sem ég vil nefna gnægtarlíf — lífi sem

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Alameda County District Attorney Combats Fraud and Unscrupulous Dealings in the 20 Billion Dollar Dietary Supplement Market The Alameda County District Attorney’s Office is protecting consumers from dangerous and ineffective diet supplements. As part of a ten county task force that regulates and investigates the over the counter healthcare supplement market in California, the Alameda Co

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