L’homme et la femme : pourquoi tant de haine ? L’amour n’est-ce que de l’amour propre ? Un père, une mère, ça serre, ça sert oui, mais ça sert à quoi ? Comment passer par le complexe d’Oedipe sans y laisser un oeil ? La castration, est-ce qu’on peut y couper ? Pourquoi resterions-nous appétissants, si c’est pour se faire bouffer ? Bref autant de questions de survie, propres à notre espèce. C’est l’évidence, soudain, qui nous saute aux yeux L’inconscient qui surgit. Le derrière qui passe divan Dans ce qu’il est convenu d’appeler la vie, il y a des rôles-titres dirons-nous : celui d’époux, d’épouse, de papa, de maman, d’enfant . Devant l’ampleur de la tâche, certains assument, d’autres assurent tant bien que mal. Pas toujours faciles les relations humaines ! Et si l’on démêlait tout cela autour d’un divan ? Des protagonistes avé l’accent, une douzaine de pièces courtes pleines d’humour et de fantaisie, autant de situations concrètes où la vie de l’inconscient «Freudien» a tout le loisir de s’exprimer .
Par pur plaisir Pour passer une excellente soirée entre amis, avec la garantie d’avoir des sujets de conversation passionnants pour l’après-spectacle. Par amour de l’humour Pour rire franchement - et sans mauvaise conscience - grâce à un humour qui n’a que faire d’être au dessous ou au dessus de la ceinture, puisqu’il est précisément ailleurs. derrière le divan. Par goût des paradoxes Pour confirmer l’idée selon laquelle Sigmund Freud - bien qu’autrichien d’origine - aurait très bien pu s’acclimater à Marseille et parler «l’accent du vrai». Par saine curiosité Pour faire taire la mensongère légende selon laquelle un psychanalyste par principe ne parle pas. Par hygiène relationnelle Pour provoquer un déclic chez tous vos proches, à qui vous conseillez depuis longtemps d’aller consulter. Par narcissisme éclairé Pour briller en société en répétant sans risques que ce spectacle parle légèrement de notions complexes. Par amour de la vie Pour ne pas désespérer totalement de la condition humaine.
«Olivier Arnéra propose ainsi avec bonheur une adaptation de Don Quichotte rigolarde, spontanée, inventive, toujours respectueuse de la beauté des textes, pour le plus grand plaisir d’un public qui adhère sans réserve au spectacle.» La Provence « Ce texte, bien écrit, humour et émotion mêlés, dix-huit comédiens l’ont servi avec un talent, un enthousiasme, une ferveur auxquels le public s’est constamment laissé prendre. » Marseille Revue Culturelle « Original et très bien mené, un show moderne qui vaut véritablement le détour. » L’Officiel des Loisirs « Un texte de qualité, des interprètes qui jouent bien, un décor sobre. au service d’un théâtre qui interpelle. » Le Dauphiné Libéré « Une parole libre, un rire dévastateur . » Midi Libre « Unanime, la presse de tous les pays francophones les bombarde d’éloges bien méritées après chaque spectacle. Ces comédiens illustrent les grands thèmes du théâtre qui sont aussi ceux de la vie : l’amour, la mort, la jalousie, l’hypocrisie . Avec talent ! » Le Journal du Jura (Suisse) « Comme son nom l’indique, la troupe marseillaise Sketch Up cultive l’art du sketch considéré comme un genre théâtral à part entière. » L’Alsace
1984 : A l’origine titre d’un spectacle regroupant 18 jeunes artistes de la région de Marseille, Sketch Up devient cette année-là le nom d’une compagnie professionnelle. Les plus fidèles persistent et signent : Jean-Louis Aivadian, Olivier Arnéra, Gilles Galiano, Aline Raballo. 1990 : Avec la parution du livre «Pièces à Conviction» et de la vidéo Sketch Up reprenant quelques uns de ses succès, la compagnie clôture une décennie de création intense. Son style particulier basé sur la forme courte repose sur le tandem Olivier Arnéra et Patricia Chalm. 1993 : C’est l’année de la première tournée Outre-Atlantique, au Québec, avec le spectacle Scène Occupation. 1994 : La compagnie est désormais en résidence permanente au Parvis des Arts à Marseille. Elle y ouvre son école de théâtre. 1998 : Adaptation rocambolesque par Olivier Arnéra de Don Quichotte d’après l’œuvre de Cervantes. La pièce est un énorme succès. 1999 : La troupe coréalise le film anniversaire des 2600 ans d’existence de la cité phocéenne. 2001 : Après les planches de l’Opéra, reprise du spectacle événement «La Ville aux 1000 Paraboles», grande fresque du dialogue inter communautaire.
Un divan Utilisé en tant que divan de psychanalyse lors du prélude et de l’épilogue du spectacle. Pour situer un début et une fin qui pourrait être celle d’une expérience de cure analytique. Entre la première et la dernière scène, on retrouve le narrateur- personnage nous raconter sa compréhension des lieux de l’inconscient. J’ai privilégié un divan début du siècle pour expliciter visuellement le lien direct avec le premier divan utilisé par Freud. Modulable, il se transforme successivement en canapé, lit d’hôpital . Un filet Occupant tout le fond de scène, le filet tendu est un maillage de carrés rappelant une structure infinie. Dans le texte on parle de cathédrale informatique. On sent bien que derrière ce maillage, il y a encore de l’espace et parfois des lumières viennent de cet espace, comme lors d’une psychanalyse, quand l’inconscient se manifeste soudainement. Un rectangle La scénographie fonctionne un peu comme une poupée russe. A l’intérieur du cadre de scène, un parallélépipède rectangle, à l’intérieur de cette structure un mur rectangulaire et un aquarium. Tout comme il y a quatre arrêtes au rectangle, il y a quatre acteurs, le quatrième étant la part manquante, celle du narrateur-personnage. Un aquarium Lieu de la permanence symbolique, il relie les différents propos. Les acteurs dans leur scène rectangulaire travaillent à retrouver toujours le mouvement du poisson qui se cogne contre un mur de transparence. Sont ici évoquées les difficultés essentielles de l’être humain pour sortir de ses pulsions de jouissances répétitives. On découvre la portée symbolique de l’objet à la dernière scène quand l’aquarium est intégré et parlé en tant qu’accessoire métaphorique. Une lampe Située au-dessus du narrateur-personnage, elle signifie un état de veille, un lieu de vigilance, d’écoute distanciée de ce qui se joue dans les scènes du quotidien. Elle est le témoin d’une parole possible, d’un éclairage précis, celui du savoir de l’inconscient. Un coquelet farci Dans la scène du complexe d’Oedipe, la mère veut absolument que son fils se délecte d’un coquelet farci. Cet objet-signe évoque l’impuissance des petits coqs à devenir adultes, gavés qu’ils sont d’une farce fusionnelle très indigeste. Le coquelet farci finit par terre, victime d’un geste de révolte dont la puissance reste à élucider pour le spectateur. Une bande son Création à part entière, elle est d’une certaine manière le cinquième acteur. Rarement utilisée en accompagnement sonore d’ambiance, elle est la plupart du temps en dialogue distancié avec l’action. Elle se joue des époques mixant astucieusement des sons qui n’auraient jamais su se rencontrer. La composition de facture actuelle privilégie les effets inattendus.
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Psychanalyse et théâtre, ce couple fait-il bon ménage ? Depuis longtemps l’univers théâtral et l’univers psychanalytique entretiennent des rapports passionnels. Certains metteurs en scène, comme Jean Louvet, protestent «au théâtre, pas de Prozac». Bob Wilson explique sa haine : «je hais la psychologie qui a tué le théâtre à force de penser avec des têtes qui enflent». Il ne s’agit donc pas ici pour nous d’utiliser le savoir psychanalytique comme un moyen d’enfler une œuvre, mais bien plutôt d’en faire le sujet même de notre création. Avec un titre pareil, comment voulez-vous être pris au sérieux ? Nous aimons la dimension polysémique du titre. évidemment certains y voient une allusion sexuelle, d’autres y décèlent plus précisément le projet même de notre travail qui, comme le dit Denis Vasse, «aide chacun à entendre une part de ce qui parle en lui sans qu’il le sache». Autant de notions en si peu de temps, est-ce bien raisonnable ? Pour cette raison même, nous ne saurions que trop recommander au spectateur dépassé par les événements de revoir le spectacle plusieurs fois ou encore d’acheter le texte intégral à paraître. Ce spectacle n’est-il pas un peu didactique ? Nous n’avons pas pour vocation d’instruire, mais de provoquer. Aujourd’hui dire que la parole psychanalytique est pertinente relève plutôt de l’impertinence. S’il fallait donner un adjectif, nous préférerions celui de polémique. Une seule comédienne, vous ne craignez pas les reproches sexistes ? Les huit autres femmes pressenties pour la distribution étant à l’affiche d’un film à gros budget, il nous a été impossible de respecter les quotas . Pourquoi vos comédiens parlent-ils souvent avé l’accent ? Nous tenons à nous démarquer de toute utilisation racoleuse et vulgaire du parler méridional. Jean-Paul Wenzel disait «je crois que si on est réellement ancré dans un lieu, dans un endroit, on a un regard qui concerne tout le monde». Nous avons choisi ce parler pour son apparente impudeur revendiquée. Quid du cumul des mandats (écrivain, metteur en scène, comédien) ? Le cumul ayant plus ou moins réussi à Shakespeare, Molière, Woody Allen et Marcel Maréchal, nous choisissons délibérément de nous situer dans l’héritage de ces grands mégalomanes géniaux. Toutefois, Olivier Arnéra continuant son travail d’introspection, il n’est pas impossible d’espérer qu’un jour proche il délègue .
C’est à son retour d’Angleterre, dans les années 80, après avoir passé un long séjour à Londres, la ville du théâtre, et à l’issue d’une solide formation universitaire et théâtrale, qu’Olivier Arnéra crée avec quelques amis artistes, la compagnie Sketch Up. Cet aubagnais d’origine et marseillais d’adoption, développe ses talents dans des voies différentes et complémentaires. Il est à la fois auteur, metteur en scène et dirige son école de théâtre. Auteur, il l’est depuis 20 ans. En effet, il crée avec Patricia Chalm, sa complice d’écriture, des textes pour le théâtre ou la télévision. Ils sont spécialisés dans l’écriture de pièces courtes à l’humour très spirituel. Quant à la mise en scène, il y excelle. Il s’intéresse tout particulièrement à la transposition théâtrale de grands mythes littéraires. Après avoir adapté avec bonheur son fameux «Don Quichotte» sur la scène du Parvis des Arts, il monte une version décapante de Shakespeare «Mégères Apprivoisées». A l’occasion du 26ème centenaire, cet amoureux de Marseille, a beaucoup travaillé sur l’histoire de la cité phocéenne et sur l’identité des communautés qui la composent. Dans son spectacle «La Ville aux 1000 Paraboles», il la définit comme la ville qui conjugue le monde. Récemment, il est choisi par le quotidien La Croix, comme «l’un de ceux qui réveillent Marseille». Tous les élèves qui fréquentent son école de théâtre savent aussi sa passion des grands auteurs, tels Shakespeare, Tchekov, Molière, Beckett, Tennessee Williams. Cette année, il s’intéresse en particulier aux différentes écritures contemporaines (Grumberg, Picq, Ribes .) Depuis trois ans, sa rencontre avec la dimension psychanalytique l’inspire pour l’écriture de sa nouvelle création «Divan Derrière».
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